Décryptage

Faut-il un gendarme pour protéger l’environnement par Cynthia Fleury et Nicolas Hulot ?

Publié le 11 janvier 2016 , mis à jour le 23 avril 2021

Chaque vendredi, Les Echos consacrent un dossier aux enjeux de la conférence climat (COP 21) qui se tiendra à la fin de l’année à Paris. Dans celui du 27 novembre, Nicolas Hulot et Cynthia Fleury (Philosophe, Cynthia Fleury, Professeure à l'American University of Paris et membre du Conseil scientifique de la FNH), insistent sur la nécessité de donner davantage de poids à l’écologie dans la gouvernance mondiale.

Texte de la tribune « Faut-il un gendarme » - les Echos - 27/11/15

Osons instaurer une gouvernance et une justice mondiale de l'environnement

« Si l’accord ambitieux tant attendu entre les Etats s’avère effectivement adopté durant la COP21, il constituera une avancée majeure pour la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, le risque de le voir s’enliser dans sa mise en œuvre reste important, compte tenu de la prédominance des enjeux économiques dans la gouvernance internationale que traduit le poids de certaines organisations (OMC, banque mondiale, FMI…) par rapport au rôle limité du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

Alors que la crise écologique implique une remise en cause des fondements de nos sociétés, les négociations en la matière restent isolées au profit de décisions portant sur le commerce international ou les marchés financiers. Cela génère un dangereux déséquilibre que pourrait rétablir la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME). En parallèle, la création d’une Cour Mondiale de l’Environnement serait cruciale afin de pouvoir sanctionner efficacement les atteintes aux droits de l’environnement et de faire avancer la question du préjudice écologique. Cela apporterait ainsi une réponse à la mobilisation révolutionnaire des citoyens que révèlent le lancement d’outils comme la Plateforme Internationale des Lanceurs d’Alerte. Aujourd’hui, la progression de l’état de droit est indissociable de la protection environnementale, en témoignent les combats convergents des mouvements environnementaux et des mouvements pour les droits de l’homme.

Osons instaurer une gouvernance et une justice mondiale de l’environnement. »

Retrouvez cette tribune sur le site des Echos.

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