Communiqué de presse

Projet de Loi de Finances rectificative

Publié le 17 avril 2020 , mis à jour le 26 novembre 2020

Pour Alain Grandjean, économiste et président de la FNH « L’absence de contreparties écologiques ferait courir un risque économique et financier majeur à notre société, et pas seulement au climat ! »

La Fondation Nicolas Hulot appelle le gouvernement et les députés à demander des contreparties écologiques aux entreprises bénéficiaires des 20 milliards d’euros qui seront votés lors du PLFR.

Une telle dépense publique est nécessaire pour éviter une casse sociale majeure, mais celleci doit permettre d'entamer une redirection majeure dans les activités des entreprises concernées. Elle doit aussi rester cohérente avec les engagements climatiques et énergétiques de la France, qui sont inscrits dans la loi et donc contraignants. La FNH appelle, par conséquent, les parlementaires à voter deux amendements :

-L’amendement numéro 361, présenté par Matthieu Orphelin et 41 autres parlementaires qui obligerait les entreprises recevant une partie des 20 milliards de soutien à mettre en place, un bilan carbone sur les scopes 1,2 et 3, de prendre une trajectoire de réduction de gaz à effet compatible avec la SNCB et de mettre en place dans les 12 mois une stratégie interne de réduction de leur empreinte écologique

-L’amendement numéro 248, présenté par Delphine Batho qui chargerait le Haut Conseil pour le climat d’émettre des recommandations via l’État actionnaire sur la mise en conformité des stratégies des entreprises soutenues avec les objectifs climatiques et environnementaux de l’Accord de Paris.

A l’inverse l’amendement porté par Bérangère Abba (numéro 443) soutenu par le gouvernement et la majorité, ne permet pas d’apporter les garanties suffisantes puisqu’il se limite à des engagements en matière de RSE.

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