Communiqué de presse

Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent

Publié le 21 août 2020 , mis à jour le 25 novembre 2020

Les 6 mois qui viennent seront déterminants pour connaître la véritable ambition écologique du gouvernement. Au-delà des mots, les prochains mois diront si Emmanuel Macron a réellement pris conscience de l’urgence dans laquelle nous sommes.

La crise sanitaire a ouvert des marges de manoeuvre uniques qui peuvent être mises au service d’une transformation écologique et sociale profonde. Le gouvernement français a mis sur la table des mesures et des montants historiques pour pallier les  impacts de la crise, mettant ainsi entre parenthèse les règles budgétaires européennes. Les 27 chefs d’Etat se sont accordés sur un plan de relance de 750 milliards d’euros, historique parce qu’il induit un endettement commun des Etats pour faire face à la crise. Mais reste la question du projet : des milliards, pour quoi faire ? Quelle place occupe la transition écologique dans ces plans de relance ? Malgré les déclarations, rien n’est plus flou. Car si la transition écologique a été au coeur du débat politique, les milliards d’euros votés dans les lois de finance rectificatives successives ne donnent ni cap, ni mandat pour orienter clairement la société, en particulier les entreprises dont les aides n’ont pas été conditionnées, vers la transition écologique et les emplois locaux.

Le moment doit donc conduire le gouvernement à ne pas caricaturer les débats en opposant les écologies, là où la seule question est de savoir comment inscrire la société et l’économie dans les limites de la planète et placer le respect de la nature et de l’humain au cœur de toute politique publique ; à ne pas brandir la croissance comme un totem là où on sait que les limites planétaires contredisent les objectifs d’une croissance infinie.

Il n’y a qu’une écologie : celle que sous-tend un principe de réalité. Le temps est venu de s’imposer une exigence de résultats : mener dans les 6 prochains mois une politique qui nous mette enfin sur la trajectoire de l’Accord de Paris, qui protège enfin la biodiversité, qui inverse enfin la tendance de l’accroissement des inégalités, qui relocalise enfin les emplois durables dans nos territoires, qui protège enfin les citoyens. La FNH pose ici les cinq conditions d’un plan de relance réussi et définit les mesures cruciales pour réguler trois secteurs clés de la transition écologique : le bâtiment, l’agriculture et l’alimentation, et les transports.

L’automne 2020 sera un moment de vérité. Au gouvernement de démontrer point par point son ambition écologique et sociale.

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