Projets soutenus

Miam'Up : Stop au gaspillage alimentaire en restauration collective !

Publié le 03 juillet 2023 , mis à jour le 13 juillet 2023

Face au manque de solutions opérationnelles permettant à la restauration collective de faire don de leurs plats non consommés, Margaux a fait de la lutte contre le gaspillage alimentaire le fil rouge de Miam’Up. En 2022, elle lance cette plateforme de mise en relation entre restaurants et associations d’aide alimentaire en Haute-Garonne, qui permet de concilier politique zéro déchet, solidarité et logistique bas carbone. Un projet soutenu par notre dispositif Génération Climat.

Génération Climat : soutenir la jeunesse qui s'engage !

Avec Génération Climat, la Fondation accompagne les jeunes vers l’engagement et la création d’initiatives pour le climat et la biodiversité en leur proposant des ressources pour comprendre et un soutien financier pour agir. Depuis 2016, nous avons aidé plus de 1 000 jeunes à concrétiser leur projet, pourquoi pas vous ? Postulez jusqu'au 2 octobre 2023 pour opter à un soutien financier de 5 000 euros !

Avoir été lauréate de Génération Climat qui active d’autant plus ma motivation puisqu’en lui donnant du sens, en reconnaissant Miam’Up en tant que projet louable, il offre à la plateforme une meilleure visibilité et une crédibilité auprès de mes partenaires.

Margaux, fondatrice de Miam'Up

Une solution clé en main pour mieux partager la ressource alimentaire

10 millions de tonnes de nourriture sont gâchées par an en France, ce qui représente 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an. En parallèle, 9 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté et 5,5 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire. C’est pour faire face à tous ces enjeux que Margaux, 27 ans, décide de créer Miam'Up. La plateforme organise la livraison des plats non consommés de la restauration collective vers les structures d’aide alimentaire.

Pour développer son projet, Margaux a mis à profit ses propres compétences en logistique spécialisée dans la gestion des déchets acquises lors de précédentes expériences dans l’économie sociale et solidaire. Elle a également pris soin de s’entourer des bonnes personnes, en ciblant les compétences nécessaires à la réalisation du projet, mais aussi en y allant au feeling pour comprendre les motivations et identifier les valeurs de chacun.

C’est ainsi que Leila l’a rejointe à temps plein, qu’Adrien chef de projet informatique a apporté son expertise pour la création de produits web, aidé de Julien, développeur spécialisé dans les technologies innovantes de systèmes d’information bas carbone. Il a ainsi pu développer une plateforme numérique avec une infrastructure légère, la moins polluante possible et dont la consommation énergétique nécessaire pour héberger le site sur les serveurs est moindre.

Miam'Up, un service gagnant-gagnant

En inscrivant simplement la nature et la quantité de leurs dons en ligne sur la plateforme de mise en relation Miam’Up, les restaurants collectifs ont l’opportunité de prendre les devants pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation (la loi AGEC vise une réduction de 50% du gaspillage alimentaire d’ici 2025 et renforce la loi Garot sur les invendus alimentaires car elle étend la mesure aux opérateurs de la restauration collective préparant plus de 3000 repas par jour).

Ces dons en nature leur permettent par ailleurs de bénéficier d’avantages fiscaux (sur lesquels Miam’Up prélève une part pour rémunérer sa prestation et pérenniser son modèle économique afin de se développer), le tout en réduisant le coût de traitement des biodéchets.

Pour les associations bénéficiaires : la commande en ligne en fonction des consommables disponibles permet de mieux répondre aux besoins en temps réel, tout en déléguant la logistique de l’acheminement. De plus, contrairement aux invendus alimentaires de la grande distribution ou des collectes ponctuelles, (majoritairement des conserves et des produits de base de provenance indéterminée, hors UE) les dons en nature issus des opérateurs locaux de la restauration collective sont des plats cuisinés du jour avec des produits frais et donc de qualité supérieure.

Cette diversification de l’aide alimentaire est bienvenue dans les circuits de distribution, que ce soit dans les épiceries solidaires, dans les distributions de rue sur place ou lors de maraudes. Des plats préparés prêts à l’emploi, équilibrés et directement consommables pour aider par exemple des familles monoparentales n’ayant pas toujours le temps de cuisiner des produits bruts…

Pour les déplacements, priorité aux mobilités douces

Pour transporter les repas, deux solutions de mobilité douce sont testées (jusqu’en juin 2024) et vouées à être dupliquées sur d’autres territoires d’Occitanie :
• En zone péri-urbaine et en partenariat avec l’agglomération du Muretain, un véhicule électrique équipé de matériels permettant le respect des règles sanitaires en vigueur assure les transferts de plats frais sur les 4 communes (Muret, Portet-sur-Garonne, Pins-Justaret, Seysses).
• Dans l’agglomération toulousaine, ce sont des vélos cargos de leur partenaire Appli colis qui sont à l’œuvre.

Vélos cargo utilisés au sein de l'agglomération toulousaine © Miam'Up
Le respect de la chaîne du froid, un sujet central !

Depuis la collecte auprès des restaurants collectifs jusqu’à l’approvisionnement des points de distribution de l’aide alimentaire, les plats frais sont placés dans des glacières isothermes contenant des blocs de glace. La température comprise entre -3°C et 2/3°C est vérifiée et notifiée en cuisine puis lors de la collecte sur la plateforme numérique Miam’Up et à nouveau mesurée lors de la livraison à l’association bénéficiaire qui prend alors le relais de cette chaîne du froid.

Prochaine étape : la création d’un jardin potager

Pour encore élargir l’offre alimentaire vers les personnes démunies, Miam'Up a pour projet annexe de mettre en place un potager sur les 2000m2 de jardin urbain récupéré lors de son aménagement dans de nouveaux locaux. L’idée étant d’y associer des partenaires associatifs et des bénévoles pour y travailler et cultiver des légumes à destination des associations bénéficiaires. Une belle idée de projet inclusif à travers l’alimentation !

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