Du riz traités avec des pesticides interdits en Europe, de la viande de boeuf dopé aux antibiotiques de croissance et nourri au soja OGM... saviez-vous que des aliments produits selon des pratiques en UE arrivent dans nos assiettes en toute légalité ? Avec la campagne #CeQuiNousRapproche la FNH vous propose d'agir pour mettre fin à cette situation néfaste pour les agriculteurs, la planète et notre santé ! Pour ce faire, une solution : signer la pétition pour la mise en place de mesures miroirs dans la réglementation européenne.
Des dispositions dans la législation européenne qui conditionneraient l’accès au marché de l’UE au respect de normes sanitaires et environnementales européennes (usage de pesticides, conditions d'élevage...). La FNH a identifié les mesures miroirs comme un outil essentiel pour accélérer la transition agroécologiue dès 2019 et se mobilise depuis pour les faire appliquer.
La crise agricole de ce début d’année a permis de mettre un sujet clé sur la table : l’absence de réciprocité des normes. C'est ainsi que l'on retrouve dans nos assiettes des aliments produits selon des pratiques interdites dans l’UE et ce depuis parfois 20 ou 30 ans !
Pour documenter cette situation, la Fondation s’est associée à l’Institut Veblen et a sollicité l’appui technique de plusieurs acteurs agricoles comme Interbev, Unicoque ou le centre français du riz : différents produits ont ainsi été passés au crible, pour identifier les différences de pratiques, mais aussi la distorsion de concurrence dénoncée par les agriculteurs. Les conclusions sont accablantes :
Comment agir pour les agriculteurs et la planète ?
Découvrez en détail les conséquences de ces règles du jeu inéquitables et les solutions pour y remédier.
Je télécharge (format pdf - 4 Mo)La mise en oeuvre des normes environnementales et sanitaires européennes est une nécessité, mais elle a un coût pour les filières européennes. La non réciprocité des normes entre les productions européennes et les aliments importés des pays tiers, souvent vendus moins chers impacte directement la
En parallèle, l’UE ferme aujourd’hui les yeux sur les impacts environnementaux associés à ses importations depuis les pays tiers. Une situation ubuesque qui n’encourage pas le déploiement de pratiques plus durables nécessaires pour affronter le péril climatique. Au contraire, elle contribue à niveler les normes par le bas pour gagner en compétitivité !
Ainsi, l’écart entre les normes de production européennes et celles des pays tiers menace la pérennité des transformations amorcées par les agriculteurs européens pour assurer la transition agroécologique. La réciprocité des normes, et notamment la mise en place de mesures miroirs, fait ainsi partie des solutions à promouvoir.
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Les mesures miroirs font partie des outils nécessaires pour atteindre les objectifs du Pacte vert européen. Sans équité, la transition agroécologique de l’UE est compromise. Et cela va dans les deux sens : en n’important pas de denrées agricoles traitées avec des pesticides interdits dans l’UE, mais aussi en arrêtant de produire ces pesticides dont l'usage est interdit chez nous, mais que l'on continue de fabriquer pour les exporter vers les pays tiers.
Instaurer des « mesures miroirs » dans tous les textes européens qui régissent les échanges commerciaux est nécessaire et possible ! Nous l'avons déjà fait : en 1996, l'Europe à déjà interdir l’importation du boeuf traité aux hormones, pratique interdite dans son territoire.
Par un effet de réciprocité, nos partenaires commerciaux n'auraient d'autres choix que de respecter les normes imposées par l'Europe, notamment en termes d'usage de pesticides ou de pratiques d'élevage. Le moment n'a jamais été si propose pour réussir : en juin 2024 ont lieu les élections européennes.
Signer la pétition pour des mesures miroirs c'est :
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