Mes vacances

Quelle destination de ski choisir ?

Les vacances d’hiver approchent et - pour celles et ceux qui partent à la montagne - c'est possible de choisir une destination de ski engagée, grâce au label Flocon vert. 
Depuis 2013, l’association Mountain Riders - membre du réseau d’associations partenaires de la Fondation pour la Nature et l’Homme - accompagne et valorise les destinations touristiques de montagne engagées dans une démarche de transition écologique. Aujourd’hui, 20 destinations sont labellisées Flocon Vert. On vous les présente.

©Pixabay

Destination de ski et transition écologique de la montagne

Le panel incroyable d’activités sportives qui s’offre aux amoureux de la montagne dans un cadre époustouflant, ne doit pas s’effectuer au détriment de l’environnement et de la biodiversité. C’est un dilemme : le tourisme est essentiel pour l’économie locale de nos montagnes, mais la pression exercée sur le milieu et la dégradation de l’environnement - dont il est une cause majeure - sont à prendre très sérieusement en compte.

Partant de ce constat, Mountain Riders - association d’éducation à la transition écologique - a publié en 2005 « L’éco-guide des stations de montagne ». Pour aller encore plus loin dans la démarche, l'association s'est lancé le défi de créer un label qui permette aux stations de montagne de s’engager dans la transition écologique et solidaire sur le long terme.

« Le label Flocon Vert permet de garantir l’engagement durable des destinations touristiques de montagne. »

Camille Rey-Gorrez, directrice de l'Association Mountain Riders

« Flocon vert » : un engagement pour la montagne

En 2011, plus de 70 structures partenaires experts du tourisme, du développement durable et de la montagne (dont la Fondation pour la Nature et l’Homme) ont ainsi travaillé aux côtés de l’association pour élaborer un cahier des charges du Flocon Vert.
En 2013, le label Flocon Vert voyait le jour pour « garantir l’engagement durable des destinations touristiques de montagne » explique Camille Rey-Gorrez, directrice de l’association Mountain Riders. « Ce label est valable trois ans, mais un audit intermédiaire est toutefois réalisé au bout d’un an et demi dans les destinations qui l’affichent ».

Les critères des stations de skis « Flocon vert »

Le label Flocon Vert reprend 20 critères qui s’inscrivent autour de 4 grandes thématiques :

1 > Gouvernance et résilience de la destination
2 > Economie et vie locale
3 > Dynamiques sociales et culturelles
4 > Gestion des ressources

Les critères permettent de juger le niveau d’engagement de la station sur les quatre saisons, notamment en matière de 
gestion de l’eau et de la neige de culture, de production et des usages de l’énergie ;
- prise en compte des problèmes de mobilité et de gestion des déchets ;
- d’évaluation des risques environnementaux et les mesures à adopter pour protéger la biodiversité et les lieux d’intérêts (espaces protégés), minimiser l’impact paysager (politique d’aménagement), réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) ;
- de sensibilisation et d’éducation au développement durable dans les écoles et auprès des touristes ;
- de soutien aux initiatives locales, de formation du personnel, de restauration collective ;
- d’accès aux personnes à mobilité réduite et les loisirs adaptés ;
- de conditions de travail équitables et l’accueil des saisonniers ;
- d'aménagement et lutte contre l’artificialisation des sols. 
(Voir le cahier des charges complet)

« Le label Flocon Vert n’a pas vocation à opposer les stations les unes aux autres mais, au contraire, à devenir un espace où se réfléchit et s’expérimente la « montagne de demain ». Il permet à tous, habitants, acteurs socio-économiques, associations mais aussi vacanciers, de contribuer à son niveau à la transition écologique et solidaire des territoires de montagne. »

Sébastien Galy, directeur des actions nationales et internationales à la Fondation pour la Nature et l'Homme

Les 20 destinations de montagne engagées

Les initiatives ne manquent pas pour opérer le changement. Aujourd’hui, vingt destinations sont labellisées « Flocon Vert » et toujours engagées dans une démarche d’amélioration continue :

- Valberg (Alpes-Maritimes)
- Les Angles (Hautes-Pyrénées)
- Vallée de Chamonix-Mont Blanc (Haute-Savoie)
- Châtel (Haute-Savoie).
- Megève (Haute-Savoie)
- Combloux (Haute-Savoie)
- Saint-Gervais Mont-Blanc (Haute-Savoie)
- Cordon (Haute-Savoie)
- Morzine-Avoriaz (Haute-Savoie)
- Le Grand-Bornand (Haute-Savoie)
- Chamrousse (Isère)
- Les Rousses (Jura)
- Font-Romeu (Pyrénées-Orientales)
- Les Arcs Bourg-Saint-Maurice (Savoie)
- Val-Cenis (Savoie)
- Saint-François-Longchamp (Savoie)
- Vallée des Belleville (Savoie)
- Tignes (Savoie)
- Val d’Isère (Savoie)
- Valloire (Savoie)

Pour connaître les actions menées par ces destinations de montagne, rendez-vous sur le site Flocon Vert.

Vous aimez la montagne l’hiver et êtes sensible aux efforts menés par ces acteurs… alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience cet hiver dans l’une de ces destinations ?

Les habitudes à adopter au quotidien

Pour des vacances encore plus durables, vous pouvez pratiquer ces éco-gestes :

  • Transport : Le transport du public représente 57% des émissions d’un territoire de montagne (en moyenne), c’est donc le meilleur levier pour agir.
    Pensez à trouver des solutions alternatives (transport en commun, covoiturage, train...). Plusieurs plateformes existent pour planifier son trajet (Tictactrip, Mobicoop, Blablacar...).
  • Zéro-déchet: Selon l'association Mountain Riders, chaque année, plus de 150 tonnes de déchets sont jetés en montagne, dont 36 % sont d'origine touristique (mégots, plastiques, canettes...). La meilleure façon d’éviter les déchets, est de les réduire à la source ! Pour cela, adoptons la règle des 5 R :
    • Refuser tous les produits à usage unique et privilégier les achats sans déchet (comme le vrac, prendre un fruit plutôt qu’une barre emballée, privilégier une gourde plutôt qu’acheter une bouteille en plastique….)
    • Réduire en limitant le gaspillage alimentaire et les achats compulsifs
    • Réutiliser/réparer tout ce qui peut l'être.
    • Recycler tout ce qui ne peut pas être réutilisé
    • Rendre à la terre en compostant nos déchets organiques
  • Alimentation: privilégier les produits de saison, locaux et le plus possible sans emballage !

Mountain Riders est une association d’éducation à la transition écologique fondée en 2001. Dans ses actions, elle s'applique chaque jour à incarner le changement que chacun souhaiterait voir dans le monde.

L'association réalise tout au long de l'année des sorties nature, des séjours en itinérance, des animations, des ateliers ludiques et des interventions adaptés aux programmes scolaires et extra scolaires.

Elle accompagne également les territoires dans le processus de candidature et de labellisation Flocon Vert. A travers ce label, il s'agit de valoriser les destinations touristiques ayant une politique de développement durable de pointe et de permettre à tous, d’avoir une vision claire des destinations engagées.

Association Mountain Riders 
67, rue Saint-François de Sales - 73000 CHAMBERY 
04 56 11 45 71  - www.mountain-riders.org

Respecter la nature

Je ne laisse pas de déchets derrière moi

Faire place nette > Un lieu que l’on visite doit d’être respecté : il n’est pas correct de laisser derrière soi ses déchets, quels qu’ils soient.

Prévoir léger > Avant de partir en voyage, les bagages doivent être préparés avec soin, le matériel à emporter débarrassé de ses emballages. Autant de déchets qui ne seront pas laissés sur place !

Rapporter certains déchets > Certains pays ne disposent pas d’infrastructures pour éliminer convenablement les déchets : il vaut mieux dans ce cas repartir avec ceux qui sont non destructibles (sacs plastique, piles, batteries...).

Être responsable > Le moindre déchet abandonné dans la nature a de fortes chances de s’y trouver encore l’année suivante. La démarche responsable est de prendre avec soi un sac plastique pour récupérer ses déchets avant de les mettre à la poubelle.

Un chewing-gum jeté a besoin d’environ 5 ans pour se dégrader naturellement, une canette plusieurs dizaines d’années.

Je respecte les zones protégées

Un effort commun > Les réserves naturelles et les parcs nationaux sont soumis à des réglementations particulières, qui visent à protéger les espèces et les espaces. L’impact des randonneurs sur la nature peut être ravageur. Il est donc important, pour protéger ces lieux authentiques, de suivre scrupuleusement les recommandations, et de payer, le cas échéant, les taxes qui participent à leur entretien.

Les parcs nationaux accueillent, en France, plus de 7 millions de visiteurs par an

J’économise l’eau

Une denrée précieuse > L’eau potable est parfois très rare dans certains pays : il faut l’utiliser avec modération, notamment pour la toilette.

Une pureté a préserver > Par ailleurs, il faut limiter au maximum les pollutions car les infrastructures de traitement peuvent être inexistantes ou peu performantes : les lessives sans phosphates, les savons et détergents biodégradables sont à privilégier. Enfin, il faut s’efforcer, dans le cadre d’un voyage “à la dure”, de laver son linge ou de faire sa toilette en aval des habitations et à distance des points d’eau potable.

Un touriste dans un hôtel en Afrique consomme 7 à 10 fois plus d’eau pour se laver qu’un habitant local pour arroser son champ et nourrir sa famille.

Je sélectionne mes souvenirs

En voie de disparition > Les objets provenant d’animaux, de minéraux ou de plantes (écailles de tortue, ivoire, coraux, bois rares...), menacent directement certaines espèces : il faut les boycotter, de même que les animaux vivants. Le trafic d’espèces sauvages vient au troisième rang mondial, après celui de la drogue et des armes.

Favoriser l’emploi > Les souvenirs à rapporter de préférence sont ceux qui participent à l’équilibre économique des communautés locales concernées.

Les éléphants d’Afrique, à cause du commerce de l’ivoire pourtant totalement interdit depuis 1989, sont passés de 2,5 millions au début des années 70 à 400 000 aujourd’hui.

 

Je compense mes émissions incompressibles de carbone
Que l'on soit un particulier, une entreprise, une institution ou une collectivité, limiter son impact sur le climat s'inscrit dans un parcours en trois étapes.
1. En priorité, réduire ses émissions de CO2 à la source c'est-à-dire lutter contre le gaspillage, économiser l'énergie, repenser ses besoins pour qu'ils soient moins énergivores et adopter des comportements plus sobres en énergie et moins émissifs en CO2. Cela passe par un état des lieux de ses émissions de gaz à effet de serre grâce au Coach Carbone et par l'adoption d'écogestes.
2. La recherche de l'efficacité énergétique ou comment faire mieux avec moins de consommation énergétique et moins d'émissions de CO2. Cela passe par la recherche de la performance énergétique, l'isolation de son logement ou encore l'investissement dans les énergies renouvelables.
3. Dès lors qu'on a franchi ces 2 étapes et pour les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation quotidienne d'énergie à l'usage des besoins fondamentaux, il est possible de compenser volontairement tout ou partie de ses émissions de CO2 incompressibles, c'est-à-dire celles que l'on a pas pu éviter. Cela consiste à réduire son impact sur l'environnement en soutenant des projets de reduction des émissions de gaz à effet de serre (efficacité énergétique, énergies renouvelables) ou de séquestration du carbone (reforestation).
A cette fin, il existe des programmes de développement mis en oeuvre dans les pays du Sud visant à réduire la précarité des populations les plus vulnérables face au changement climatique. Ils sont basés sur l'accès à l'énergie et visent des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques.
A titre d'exemples :
CO2 solidaire vous propose d'affecter votre compensation carbone volontaire dans une action de solidarité climatique.
Action carbone propose également un programme solidaire, sans but lucratif, pour lutter ensemble contre le changement climatique.

Quelle destination ?

Je réfléchis à ma destination

Opter pour la proximité > Le choix d’un mode de transport pour accéder à un lieu de vacances est à étudier de très près (voir la page Mes déplacements). Pour des trajets inférieurs à 700 km, préférez le train.

Les voyages en avion ou en voiture émettent du CO2 : vous pouvez compenser ces émissions en participant au financement de projets de développement qui économisent du CO2 et aident des populations défavorisées.

Voici quelques chiffres qui peuvent aider à la réflexion > Consommation d'énergie primaire des moyens de transport (en gramme équivalent pétrole par passager et par km) :

transports

Pour approfondir le sujet

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