Projets soutenus

Ils plantent des arbres pour préserver la biodiversité d’un lagon

Publié le 28 octobre 2021 , mis à jour le 17 mai 2023

Avec son nom, « Gardien des îles » l’association donne le ton ! Elle fait de l’engagement citoyen, une valeur forte de son action. A travers son projet « Rev’ange », l’association organise des plantations participatives pour restaurer la biodiversité du littoral.
Le 5 septembre dernier, grâce au soutien financier de l’appel à projet biodiversité de la Fondation Nicolas Hulot, des bénévoles ont mis en terre 200 plants d’arbres sur l’îlot Ange, le plus fréquenté mais aussi le plus dégradé de la baie de Naïa, en Nouvelle-Calédonie.

La plantation d’arbres pour lutter contre l’érosion des îlots du lagon et préserver la biodiversité

Les plantations réalisées le 5 septembre 2021 ©Gardien des îles

La dégradation du milieu marin tient pour beaucoup à une fréquentation accrue des plaisanciers. Situé à faible distance du littoral et de plusieurs zones habitées, l’îlot Ange (ou Lange) est particulièrement impacté par la détérioration de la végétation, l’augmentation des espèces envahissantes, la diminution du nombre de poissons ou la mort du récif en certains endroits. Pour Malik Oedin et ses amis Yvy, Yvérick et Jason, l’incidence des activités humaines est de plus en plus perceptible. Alors, ces jeunes acteurs de l’environnement décident de fonder en 2018 l’association « Gardien des îles ».
Dès le début, leur mobilisation porte ses fruits avec le premier projet en 2019 « Protège ton Île » visant à développer un programme d’actions de conservation et de suivis écologiques sur les îlots de la commune de Païta. Puis en 2021, le projet « Rev’ange » sort de terre et propose aux habitants une nouvelle façon d’agir en faveur de la biodiversité. Comment ? En plantant des arbres pour consolider la forêt existante et restaurer le milieu naturel du bord de mer. En effet, les arbres vont jouer un rôle majeur dans la lutte contre l’érosion des îlots du lagon, dans la préservation de la biodiversité et face à la montée des eaux.

En amont de la plantation

  • En collaboration avec la Province Sud, un inventaire botanique est effectué, les zones de plantations sont déterminées puis les plants sont sélectionnés et acclimatés.
  • L’association organise ensuite des sessions  citoyennes de ramassage de déchets et/ou d’arrachage de plantes invasives . En tout, 250 kg de déchets ont été collectés et 390 kg de figuiers de Barbarie (arbustes très envahissants) ont déjà été déterrés avec soin pour ne pas les propager.
250kg de déchets ramassés avant la plantation sur l'île Ange. Une action conjointe avec l'association Caledoclean. ©Andréa Rodin, Gardiens Des Iles

Et après la plantation ?

L’association encourage les habitants à entretenir et arroser les plantations (évidemment paillées)… Le cycle vertueux de régénération végétale du milieu peut s’amorcer. Reste à charge aux habitants, d’observer les plantations pousser tout en profitant du cadre idyllique du lagon !

Sensibiliser les usagers à la préservation du lagon

Pour que les plantations perdurent et que tout le monde puisse profiter de cet espace encore préservé, l’association Gardien des îles souhaiterait mettre en place des panneaux de sensibilisation pour les visiteurs venant sur l’îlot le week-end.
Pour compléter ce dispositif, 3 barbecues seraient installés pour éviter les feux sauvages qui détériorent la végétation ainsi que des poteaux munis de crochets pour permettre aux plaisanciers de fixer bâches et hamacs plutôt que d’endommager les arbres.
Par ailleurs, Gardien des îles souhaite développer un partenariat avec le Centre d’Initiation à l’Environnement (CIE) spécialisé dans l’éducation à l’environnement du grand public et la flore des îlots notamment pour travailler et répondre à un appel à projet (Initié par l’OFB) sur un Atlas de la Biodiversité Communale de Païta mais aussi pour coupler les actions de terrain avec de plus amples campagnes de sensibilisation.

Avec ses actions, Gardiens des îles affiche ses objectifs : sensibiliser le plus grand nombre, restaurer la biodiversité, aménager l’espace pour concilier les usages de chacun et la préservation de l’environnement, mettre en place des indicateurs pour mesurer l’évolution de l’état écologique de ces îlots.

EN SAVOIR PLUS SUR L’ASSOCIATION

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