Envie d’adopter une alimentation plus saine, respectueuse de la planète, sans augmenter votre budget ? Pensez à intégrer les légumineuses dans vos menus ! Manger des lentilles, haricots, pois chiches, fèves, et pois secs est un éco-geste facile, bon pour la santé, l’environnement et… délicieux ! On vous explique.
Le secteur agricole représente 25% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, dont 80 % sont liées à la production animale. Pour relever le défi climatique, nous devons réduire d’au moins 19 % les émissions de GES du secteur agricole d’ici 2030 et de 46 % d’ici 2050. Comment y arriver ? Réduire notre production et consommation de produits animaux d’au moins 50 % d’ici 2050 est l’un des pré-requis. Intégrer les légumineuses, riches en protéines végétales, dans notre alimentation est une excellente alternative aux protéines animales pour préserver la planète, mais aussi sa santé et son porte-monnaie !
Au moins deux fois par semaine selon le Programme National Nutrition Santé (PNNS). Et tous les jours selon EAT-Lancet, groupe d’experts pour un régime de santé planétaire, qui a intégré les enjeux environnementaux dans ses recommandations. Cependant, 40 % des Français qui en consomment seulement une fois par semaine (Crédoc). Vous en faites partie ? Cet article vous fera sans doute changer d’avis !
C’est important d’intégrer les légumineuses dans nos repas, pour leur teneur en fibres en particulier et parce qu’elles représentent une bonne alternative à la viande. Un atout pour notre porte-monnaie, surtout dans le contexte actuel ! Un kilo de légumineuses coûte entre 3 et 6 euros et vous aurez de quoi faire plusieurs repas pour faire durer le plaisir (entre 10 et 14 repas pour un kilo de lentilles par exemple).
Il est difficile de faire le tour des légumineuses : il existe 600 variétés et presque 23.000 espèces ! Elles sont consommables sous diverses formes : fraîches avant maturité (petits pois, fèves), en légumes secs à maturité (lentilles, haricots, pois chiches, lupins) en farine pour en faire des galettes et du pain, sous forme de lait ou de tofu pour le soja… Les légumineuses sont déclinables dans des recettes à l’infini : houmous, falafels, tartinades, cassoulet ou chili végétarien, cuites avec des légumes et une garniture aromatique, elles sont aussi délicieuses en soupe, en accompagnement, en purée, gratins, salades … mais aussi en dessert !
Les légumineuses sont par ailleurs une base de la « cuisine du placard » : l’épicerie sèche, longue durée de conservation, à toujours avoir sous la main. Rapides à préparer : hormis la période de trempage (facile à anticiper et inutile pour les lentilles et les pois cassés), et le plus faible volume d’eau nécessaire à leur cuisson, elles peuvent être cuisinées de manière aussi simple que les pâtes ou le riz ! En version express, très pratiques aussi, on les trouve déjà cuites en conserve.
Pour la cuisson des graines sèches : une pincée de bicarbonate dans l’eau de cuisson améliore leur digestibilité pour les intestins sensibles. La température idéale est de 90°C dans un bouillon avec une garniture aromatique. Ne salez qu’à mi-cuisson.
Ne jetez pas l’eau de cuisson de vos pois chiches (appelée aquafaba) : elle remplace parfaitement les blancs d’oeufs en cuisine et monte même en neige !
Pour les nourrir, les mono-cultures céréalières intensives ont recours aux engrais azotés. Le problème ? Les engrais azotés sont fabriqués à partir de gaz et 60% d’entre eux sont importés. Par ailleurs, leur épandage génère des gaz à effet de serre, appauvrit les terres agricoles, pollue l’eau et menace la biodiversité !
Or, les légumineuses n’ont pas besoin d’intrants chimiques pour leur développement puisqu’elles ont la capacité naturelle de fixer l’azote présent dans l’air, de le réinjecter dans leurs racines pour leur propre développement, mais aussi pour celui des cultures suivantes. Elles sont ainsi un engrais naturel, et donc indispensables dans l’agroécologie, dont agriculture biologique !
Introduire des légumineuses dans les monocultures de céréales permet de réduire de 50% la consommation d'énergie de ces dernières (moins d’énergie utilisée pour la fabrication des engrais azotés et moins d’épandage de pesticides nécessaire). Source : ADEME
Aujourd’hui, les deux tiers des légumes secs consommés par les Français sont importés. Par ailleurs, la France importe 3,5 millions de tonnes de soja chaque année pour nourrir ses animaux d’élevage (Greenpeace), soit plus de 1 850 terrains de foot. Ce soja vient majoritairement de terres déforestées en Amazonie. Il y a donc urgence à réduire notre consommation de viande, pour réduire notre dépendance au soja importé, et à développer les filières de légumineuses pour notre alimentation.
2 millions d’hectares d’ici à 2030 c’est l’objectif affiché par le gouvernement en 2019 dans son plan protéines végétales. Où en sommes-nous ? Aujourd’hui près d’un million d’hectares sont semés (soja, pois, légumes secs, luzerne, légumineuses fourragères…) et majoritairement destinés à l'alimentation animale. Pour atteindre l’objectif, il est donc nécessaire d'accélérer et d’orienter une partie significative de ces cultures vers l’alimentation humaine.
Comme pour l’ensemble de l’agriculture, la société et la science attendent que l’élevage évolue pour réduire son impact sur le changement climatique, contribuer à la préservation de la biodiversité et garantir le bien-être animal. Côté consommateur, les protéines animales, notamment la viande, occupent encore une place importante dans les assiettes, malgré l’évolution des messages de santé publique. Pourtant, pour tendre vers un modèle agricole et alimentaire plus sain et plus durable, il est nécessaire de réduire drastiquement la part qu’on leur accorde. Pour la FNH, cela passe par un objectif : baisser la production et la consommation de produits animaux d’au moins 50 % d’ici 2050. Comment faire pour réussir cette transition vers le moins et mieux ?
Si la production animale ne fournit que 37% de nos protéines et 18% de nos calories (1), elle est au cœur d’enjeux environnementaux cruciaux :
Enfin, émergent dans la société des questions relatives au bien-être animal, avec une demande sociétale forte que celui-ci soit garanti à toutes les étapes de la production (de la naissance à l’abattage).
Le cheptel et la demande de produits carnés diminuent légèrement depuis une vingtaine d’années en France. Cette baisse de la consommation concerne surtout les viandes bovines et porcines (environ -14 % entre 1998 et 2018), alors qu’elle a augmenté pour la volaille (+22,7 % entre 1998 et 2018).
Cette situation est aujourd’hui subie par les éleveurs de bovins en France et s’accompagne d’un prix payé au producteur insuffisant. Ces derniers vivent actuellement une réalité économique et sociale très dure, avec de nombreux départs à la retraite non-remplacés (un sur deux environ), et des conditions climatiques de plus en plus difficiles. Dans ce contexte, les perspectives manquent, et l’accompagnement par les pouvoirs publics fait défaut, en l’absence de cap, ou de moyens pour sortir l’élevage de ses ornières.
Pour répondre aux problématiques écologiques et sociales, de plus en plus d’acteurs (autorités sanitaires, scientifiques, ONG, etc.) s’accordent à dire qu’il est urgent de diminuer fortement la production et la consommation de produits animaux (y compris porc et volaille) à travers le monde.
En France, la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) fixe pour objectif de diminuer de 46% les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole français d’ici 2050 et de 19% d’ici 2030 (3).
Pour y arriver et en l’état actuel du consensus scientifique qui se dessine (4), la FNH se mobilise pour que les politiques publiques s’orientent vers une diminution d’au moins 50% de la production et de la consommation de produits animaux en France en 2050 par rapport à 2020.
Cette réduction serait aussi bénéfique en termes de santé publique, puisque la consommation de viande dépasse actuellement les recommandations, tandis que celle de légumineuses, fruits, et légumes, reste insuffisante (5). La végétalisation des assiettes permettrait ainsi un moins et mieux de protéines animales, et des assiettes plus diversifiées.
Ainsi la transition alimentaire devra viser :
Tout cela nécessite de :
Cette diminution du cheptel doit prioritairement concerner les productions les plus intensives, en raison de leurs multiples impacts négatifs économiques et sociaux ainsi que sur l’environnement, le bien-être animal et la santé publique. Elles se caractérisent par les élevages ayant les plus fortes densités, le plus grand nombre d’animaux et une alimentation provenant en grande partie d’importations (notamment le soja d’Amérique du Sud). Pour les ruminants et les granivores (qui se nourrissent le plus souvent de grains), ce sont aussi les élevages qui ne garantissent pas, ou insuffisamment, l’accès à l’extérieur aux animaux.
Cette diminution doit également se faire dans le cadre d’une déspécialisation des régions agricoles françaises en veillant prioritairement à désintensifier les régions où l’élevage est le plus concentré.
La perspective de diminution de production et de consommation doit constituer une opportunité pour les filières d’élevages de se tourner vers des productions de qualité, à haute valeur ajoutée, rémunératrices pour les agriculteurs.
Le maintien d’un élevage durable sur le territoire français est possible, en privilégiant des systèmes autonomes pour l’alimentation des animaux, en permettant le maintien des prairies permanentes, et en répondant aux nouvelles attentes en matière de bien-être des animaux. Ainsi, ces élevages doivent :
Note
Moins et mieux : un élevage et une consommation de produits animaux respectueux de la planète
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(1) Poore J. et Nemecek T., “Reducing food environmental impacts through producteurs and consumers”, juin 2018
(2) FNH, “Comment réorienter et relocaliser notre agriculture et alimentation vers un modèle résilient et durable ?”, mai 2020
(3) Stratégie nationale bas carbone, avril 2020
(4) En 2021, l’ADEME a missionné plusieurs chercheurs pour comparer 16 scénarios de transition existants, identifier les points communs et les éléments de divergence entre ces travaux. Dans les convergences, il est noté que 12 scénarios sur 16 s’appuient sur des diminutions significatives de la consommation de protéines animales et que la réduction des cheptels concerne 13 scénarios sur 16. Les auteurs en concluent : « ces éléments tracent, en cohérence avec la littérature scientifique, une voie très claire vers la réduction de la consommation de protéines animales et des cheptels »
(5) Les recommandations du PNNS sont de consommer maximum 500g de viande hors volaille par semaine, 5 fruits et légumes par jour, une poignée de fruits à coque chaque jour et des légumineuses au moins deux fois par semaine. Un tiers des Français est au-dessus de la limite des 500g et 80% des Français ne consomment pas suffisamment de fibres. Source : La Fabrique écologique.
(6) Par exemple, selon le Civam, les élevages laitiers durables du Grand Ouest ont un résultat par actif supérieur de 66% par rapport à la moyenne des élevages laitiers sur le même territoire. Par ailleurs, la dépendance des élevages tournés vers l’exportation les rend extrêmement tributaires des fluctuations des cours mondiaux. Au contraire, les élevages plus durables subissent moins l’impact de la volatilité des prix des marchés mondiaux car ils sont moins dépendants des importations d’intrants (notamment l’alimentation animale) et des prix de vente sur le marché international. Dans le cas des élevages laitiers du Grand Ouest, là où le prix du lait peut varier d’une année sur l’autre de -19% à +13%, le résultat varie de -60% à +145% pour les élevages conventionnels, en moyenne, tandis qu’il ne varie que de -34% à +55% pour les élevages durables.
(7) La face cachée de nos consommations alimentaires, Solagro, 2022.
(8) Plus concrètement : l'interdiction de produits issus d’animaux traités avec des produits vétérinaires ou nourris avec des aliments non autorisés par la réglementation européenne ou ne respectant pas les exigences d'identification et de traçabilité. Ainsi que l'’interdiction de produits issus d’animaux dont il n’est pas attesté qu’ils ont bénéficié de certaines conditions minimales en matière de bien-être animal, concernant le temps de transport notamment. Pour garantir l’effectivité de ces mesures, il est nécessaire de prévoir le renforcement des contrôles dans les principaux pays exportateurs et la mise en place de procédures de suspension.
L’élevage représente à lui seul 14,5% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. C’est l’un des secteurs qui contribue le plus au dérèglement climatique. Pour autant toutes les viandes et tous les types d’élevage n’ont pas les mêmes impacts. La viande rouge est de loin la plus émettrice de gaz à effet de serre. Manger un steak de 125 grammes émet ainsi autant de CO2 que de parcourir 205km en voiture ! D’autres types de viande et notamment la volaille ou le porc sont majoritairement nourris à base de tourteaux de soja, majoritairement produits au Brésil, sur les terres amazoniennes déforestées…
80% de la déforestation dans le monde est ainsi lié au développement de l’agriculture et plus d’un tiers est à imputer aux pays de l’Union Européenne via leurs importations. Des différences majeures existent aussi entre les élevages durables français et les élevages américains par exemple. Pour agir au quotidien, chaque citoyen peut diminuer sa consommation de viande et opter pour de la viande de qualité, produite en France avec des labels qui respectent le bien-être animal et l’environnement. Dans le même temps, le gouvernement se doit d’agir, à travers l’Union Européenne, pour changer les règles du commerce mondial qui ouvrent grands les portes de ces dérives !
La consommation de protéines animales est en baisse en France. En amont, c’est les modes de production agricole ainsi que la gestion des ressources halieutiques qui doivent être interrogées.
L’élevage est à l’origine de 14,5% des émissions de GES et en France une majorité de lapins, cochons, poulets… sont élevés dans des conditions de vie qui en permettent pas la satisfaction de leurs besoins élémentaires. Ces élevages sont également gourmands en soja importés du Brésil et concourant à la déforestation.
Par ailleurs, une importante consommation appelant une pêche industrielle et intensive, ce sont également les ressources halieutiques qui sont menacés d’épuisement, les écosystèmes marins de destruction et même l’emploi des pêcheurs et la sécurité alimentaire mondiale…
Et pourtant, nous n’avons pas besoin de manger autant de protéines : 90 grammes en moyenne par jour et par personne c’est trop. Seuls 52 grammes sont nécessaires. L’Organisation Mondiale de la Santé a par ailleurs établi que la viande rouge transformée est une cause certaine de cancer.
Alors, une fois par semaine, on se passe de viande et de poisson pour opter pour les légumineuses : lentilles, pois chiche, fèves, le lupin, les haricots blancs ou rouges, pois cassés…et pour faire le choix d’une viande issue d’élevages français et durables et de modes de pêche respectant les ressources.
Seul, le citoyen ne règlera pas tous les problèmes. En effet, une grande partie de la viande consommée qui arrive sur le territoire français est utilisée dans les produits transformés ou servie en restauration collective. Le problème est que les règles qui s’imposent à la viande, ou à toute denrée agricole importée ne sont pas les mêmes que celles qui s’imposent aux agriculteurs européens.
Ainsi, si en Europe il est interdit de nourrir les animaux avec des farines animales depuis la crise de la vache folle, c’est autorisé pour la viande importée venant du Canada ou des États-Unis. De même, il est interdit d’utiliser des antibiotiques comme activateur de croissance dans l’UE, mais c’est autorisé pour la viande importée en provenance du Brésil.
C’est donc la double peine, d’abord pour les agriculteurs européens qui subissent une concurrence déloyale, et de l’autre pour l’environnement. A l’inverse si l’on autorisait les importations uniquement des denrées agricoles produites selon les règles européennes, cela aurait un effet entrainant sur les autres pays qui ont un intérêt important à pouvoir exporter sur un marché de 500 millions de consommateurs.
Par ailleurs, les animaux européens, et notamment le porc et la volaille sont nourris avec du soja qui est produit au Brésil, alors même que l’Europe pourrait le produire elle-même comme toute autre culture de protéagineux. Le problème est qu’en important ces produits l’Union Européenne est complice des feux de forêts, de la disparition de la biodiversité et des émissions de CO2 qui sont rejetées. C’est pourquoi l’UE doit désormais sanctionner commercialement les États comme le Brésil qui mettent en danger la survie de l’Humanité avec des politiques de déforestations, en interdisant l’importation de produits comme le soja ou la viande de bœuf qui sont à l’origine de cette disparition.
Pour rappel, si l’on continue à abattre la forêt amazonienne et qu’elle disparaissait complètement, cela équivaudrait à 10 ans d’émissions de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère au niveau mondial. Autant dire les chances de limiter la hausse des températures à 1,5°C ou 2°C comme nous nous y sommes engagés lors de la signature de l’Accord de Paris seraient réduites à néant.
Les règles du commerce mondial ou plutôt l’absence de règles contraignantes en matière sociale et environnementale, contribuent au développement d’un modèle économique insoutenable et incohérent. Avec son marché de 500 millions de consommateurs, l’Union Européenne a pourtant le pouvoir d’inverser cette tendance. Si elle modifiait ses règles commerciales, il serait possible de faire du commerce un véritable levier de la transition écologique en rehaussant les exigences environnementales et sociales. Notamment il faudrait mettre en place une exception agriculturelle pour que l’alimentation ne soit pas un bien marchand comme les autres. C’est là tout l’objet du travail mené par la Fondation Nicolas Hulot et l’Institut Veblen qui ont formulé 37 propositions pour que les règles qui ont conduit au CETA ou à l’accord avec les pays du MERCOSUR ne puissent plus exister.
L'élevage intensif à échelle industrielle a de forts impacts négatifs sur l'environnement : baisse de la fertilité et érosion des sols, pollution des eaux, fortes émissions de gaz à effet de serre… Par ailleurs, les souffrances animales qui découlent de ces pratiques intensives en disent long sur nos rapports avec les êtres vivants qui finissent dans nos assiettes. Alors, bien-être animal dans les filières d'élevage : de quoi parle-t-on ? Pourquoi l'améliorer, et surtout, comment ?
Nous élevons des animaux pour répondre à nos besoins comme nous nourrir et nous vêtir. Mais peu à peu, les impératifs de rentabilité et les exigences économiques ont transformé ce secteur. Les innovations techniques et génétiques ont renforcé la logique productiviste : il faut produire toujours plus de viande, de lait, d'œufs, le tout à moindres coûts et dans un monde concurrentiel. La qualité de vie des animaux a directement pâti de cette transformation.
Les études scientifiques confirment aujourd'hui que les animaux sont des êtres sensibles. La douleur, le stress, l'ennui ou l'immobilité forcée entrainent des séquelles psychologiques pouvant aller jusqu'à des comportements autodestructeurs.
Pour définir le bien-être animal, l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) reprend les "5 libertés" essentielles (1). Les humains responsables d'animaux doivent garantir à ces derniers :
Aujourd'hui, l'écart entre les principes édictés et la réalité de l'élevage intensif est immense et les pouvoirs publics sont frileux à le réduire. Les poules sont encore entassées dans des cages, les porcelets castrés à vif, ou les poussins broyés.
L'élevage intensif accroit les maladies chez les animaux et favorise les épidémies. C'est d'ailleurs parce que les animaux sont élevés de manière intensive qu'ils développent plus de maladies et que les éleveurs recourent à des antibiotiques. Ce type d'élevage favorise aussi la transmission d'agents pathogènes dangereux pour les consommateurs. Cela prend la forme de scandales comme ceux des œufs ou du lait contaminés. Les produits animaux de moindre qualité nutritionnelle accroissent également les risques de développer des maladies cardiaques, du diabète, de l'obésité ou certains cancers.
Les conditions de travail souvent difficiles ont des conséquences néfastes sur la santé des éleveurs et des employés d'abattoir, souvent en situation précaire. Rehausser les exigences en matière de bien-être animal revient à augmenter celui des humains qui travaillent à leurs côtés.
Plusieurs choix sont possibles en matière d'alimentation. Celles et ceux qui se tournent vers le végétarisme réduisent la souffrance animale en éliminant la viande de leurs habitudes alimentaires. Si vous n'êtes pas encore prêt à passer le pas, voici quelques clés pour adopter un comportement responsable.
Remplacer la viande par des légumineuses comme les lentilles, les pois chiches, les haricots rouges et blancs, les graines de quinoa, de chanvre ou de chia, en association avec des céréales (couscous, riz, blé…) : elles apportent autant de protéines, tout en diversifiant votre alimentation !
Quoiqu'il en soit, les médecins recommandent en général de ne pas dépasser 250 à 300 grammes par semaine selon le profil des individus, soit deux fois par semaine maximum. Optez donc pour des viandes biologiques ou sous Label Rouge, qui garantissent normalement un niveau plancher de bien-être animal. Concernant les œufs, privilégiez également les Label Rouge ou les œufs plein air.
Soyez vigilant à votre consommation de produits transformés ; ils contiennent souvent des produits d'origine animale de moindre qualité, souvent difficiles à retracer. Le mieux est donc de privilégier les pièces de boucherie et de poissonnerie, garantissant une meilleure visibilité sur la qualité et l'origine des protéines carnées.
(1) Inspirée du Farm Animal Welfare Council.
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